Des réponses sur-mesure pour préserver les vignobles corses
Face à ces défis, les vignerons corses ne restent pas inactifs. Bien au contraire, ils explorent de nombreuses pistes pour adapter leurs vignobles à cette nouvelle donne climatique. Voici quelques exemples des actions entreprises :
1. Miser sur les cépages locaux et résilients
Les cépages autochtones, comme le nielluccio ou le sciaccarello, sont souvent mieux adaptés que les variétés internationales. Ces cépages, profondément enracinés dans l’histoire corse, ont une capacité de résilience face aux conditions extrêmes. Par exemple, le nielluccio, proche parent du sangiovese italien, est capable de conserver une certaine structure acide même sous des climats chauds.
2. Réinventer les pratiques culturales
Pour répondre à la sécheresse, des techniques spécifiques voient le jour :
- Agroforesterie : planter des arbres au sein des vignobles crée des zones d’ombre naturelles et régule l’humidité du sol.
- Travail des sols sans labour profond : cette technique limite l’évaporation de l’eau et protège les racines du stress thermique.
- Couverts végétaux : laisser pousser de la végétation au pied des vignes permet de conserver l’humidité et d’atténuer l’érosion des sols.
3. Jouer avec l'altitude et l’exposition
Les vignobles corses bénéficient parfois de conditions avantageuses grâce au relief accidenté de l’île. Planter des vignes en altitude ou sur des parcelles à l’ombre de collines permet de contrer les excès de chaleur et de préserver une fraîcheur indispensable à la finesse des vins.