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Quelle récolte de vin en France en 2018 ?

La production viticole française 2018 est estimée, au 1er novembre, à près de 46,6 millions d’hectolitres, soit un niveau supérieur de 26 % à celui de 2017 et de 6 % à celui de la moyenne des cinq dernières années. 

Une production viticole 2018 nettement supérieure à celle de 2017

Alors que les vendanges sont achevées dans toutes les régions viticoles, le constat est qu’elles se sont déroulées presque partout dans des conditions climatiques particulièrement favorables avec des quantités de récolte supérieures de 26 % à celles de 2017 (qui avaient été quant à elles très affectées par le gel et la sécheresse), et de 6 % à la moyenne des 5 dernières années.

Au printemps, le mildiou

Le printemps 2018, avec la succession d’épisodes pluvio-orageux récurrents et de températures élevées, aura été marqué par un mildiou particulièrement virulent dans les régions de la façade atlantique et surtout de la Méditerranée, où il a pu entrainer des pertes de récolte. La floraison et la nouaison (formation des baies) se sont quant à elles favorablement déroulées dans de nombreuses régions de production, même si une légère coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) est survenue dans le Sud-Ouest, le Sud-Est et la Corse.

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Des vendanges précoces

Les vendanges, qui se sont révélées remarquablement précoces en 2018, se sont achevées fin septembre dans la majorité des vignobles, notamment en Bourgogne, Beaujolais, Champagne et Alsace. Elles se sont terminées en octobre dans le Val de Loire, les Charentes, le Bordelais et le Sud-Ouest.

Elles se sont déroulées partout dans des conditions climatiques sèches très favorables qui ont permis le plus souvent une récolte optimale à maturité, dans un état sanitaire préservé. Certains vignobles en appellation ont pu atteindre les rendements maximaux, permettant ainsi d’alimenter la réserve pour aléas climatique, malgré la sécheresse persistante de l’été.

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En Champagne

En Champagne, la récolte s’est achevée fin septembre dans des conditions climatiques très favorables avec une production en nette hausse sur un an et par rapport à la moyenne sur 5 ans, avec même des raisins non récoltés pour cause de volumes en dépassement de plafond.

En Bourgogne et Beaujolais

En Bourgogne et Beaujolais, les vendanges se sont terminées en septembre avec des volumes non affectés par la sécheresse. Pour cette région, 2018 est une année où les accidents climatiques ou sanitaires ont été limités et où la récolte estimée en hausse par rapport à 2017, permettant que des volumes alimentent la réserve pour aléas climatiques.

En Alsace

En Alsace, les vendanges, précoces, se sont déroulées dans de bonnes conditions. La sécheresse n’ayant eu que des effets localisés, la production est estimée nettement supérieure à celle de 2017 (qui avait été marquée par le gel), et au-dessus de la moyenne sur 5 ans.

En Savoie et Jura

En Savoie, les vendanges se sont achevées fin septembre. Dans le Jura, les rendements maximaux des appellations seraient atteints. Après la très faible récolte de 2017, la production serait exceptionnellement élevée.

Le Val de Loire

Dans le Val de Loire, les précipitations de fin d’été ont permis aux baies de se développer juste avant la vendange, qui s’est achevée vers la mi-octobre. Avec une production revue à la hausse, des volumes pourront alimenter la réserve pour aléas climatiques. Malgré des pertes locales dues au mildiou, la production est estimée en augmentation par rapport aux années précédentes.

En Charentes

Dans les Charentes, les premières vendanges ont concerné les parcelles grêlées, avec de faibles rendements. A l’issue de toutes les vendanges le rendement moyen a été revu à la hausse. Au final, malgré la grêle et les maladies d’été, la récolte se situerait à un niveau supérieur à la moyenne sur 5 ans.

En Bordelais

Dans le Bordelais, au 1er novembre, les vendanges sont terminées, à l’exception des blancs doux. Si elles se sont déroulées dans des conditions climatiques favorables, les rendements sont très hétérogènes, le mildiou ayant impacté la production à la baisse, avec des pertes moyennes estimées à 10 %. La récolte serait néanmoins supérieure à celle de 2017, sévèrement touchée par le gel.

Dans le Sud-Ouest

Dans le reste du Sud-Ouest, les vendanges se sont déroulées dans des conditions climatiques particulièrement favorables. Malgré le mildiou et la sécheresse qui ont affecté la production, celle-ci serait globalement en hausse par rapport à la récolte réduite de 2017 et à la moyenne sur 5 ans.

En Languedoc-Roussillon

En Languedoc et Roussillon, les vendanges se sont achevées fin septembre, dans un contexte climatique propice, avec des raisins cueillis à leur optimum de maturité. Le mildiou s’est manifesté différemment selon les zones et, pour ceux qui ont échappé à la grêle et au mildiou, les rendements dépassent souvent les prévisions. La production se situerait à un niveau proche de la moyenne quinquennale, après une récolte 2017 réduite.

Dans le Sud-Est

Dans le Sud-Est, les vendanges se sont terminées fin septembre. Elles se sont déroulées dans la plupart des départements dans des conditions climatiques favorables. La production a cependant subi, pendant l’été, des pertes causées par le mildiou, notamment dans le Var et le Vaucluse. Elle serait inférieure à la moyenne quinquennale. En Corse, les conditions climatiques pluvieuses défavorables au moment des vendanges ont conduit à des tris ou à des non récoltes. La production est estimée en baisse par rapport à la moyenne sur 5 ans.

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