ECONOMIE-MARKETING HUMEURS VIGNE VIN

La viticulture à la COP 21

Le réchauffement climatiques et les conséquences induites intéressent  tout particulièrement les régions viticoles qui constatent déjà des évolutions importantes en matière de maturation des raisins et de teneur en alcool des vins. Aujourd’hui, 7 décembre, une table ronde sur la viticulture, organisée dans le cadre de la COP 21, se tient au Bourget à 14 heures, en présence de cinq représentants de la viticulture française et étrangère …

Les représentants de la viticulture à la COP 21

Les représentants du secteur viti-vinicole invités ce lundi 7 décembre à venir témoigner sur le thème du réchauffement climatique dans le cadre de la COP 21 sont Robert Eden du Château Maris en Minervois La Livinière (en bio-dynamie), Jean-Guillaume Prats (Moët Hennessy), Alice Cathiard Tourbier (Smith Haut-Lafitte), Valentina Lira (Choncho & Toro Chili) et Josh Prigge (Fetzer Vineyards (Californie USA).

Les conséquences du réchauffement climatique pour la vigne

Le réchauffement climatique touche la viticulture de façon importante. L’INRA intervenait la semaine dernière à la COP 21 dans le cadre d’une conférence. Joël Rochard, de l’Institut Français de la Vigne et du Vin pense que «maintenir la barre du réchauffement climatique en dessous des 2°C est un enjeu vital pour la viticulture. »

Réchauffement climatique, vignes et raisins

Les conséquences du réchauffement climatique sur la vigne relèvent notamment d’une avancée des dates de vendanges du fait des incidences sur la maturation du raisin, avec un taux d’alcool dans le vin plus important sans changement des cépages. Au-delà de 2°C, le vignoble devrait s’adapter en modifiant notamment son encépagement. Pour Jean-Marc Touzard, de Montpellier SupAgro, « les vins seront de plus en plus alcoolisés alors qu’ils ont déjà pris 2,5 degrés en 30 ans.»

Le réchauffement climatique condamne donc irrémédiablement les régions viticoles à un bouleversement de leur terroir dans le mesure où ceux-ci sont la conjonction d’un sol et d’un climat à un endroit donné. Et les terroirs aujourd’hui et hier recherchés pour leur qualités de fraîcheur des vins (liées à l’acidité contenue dans le vin) risqueraient bien de voir leur pré-éminence remise en cause dans le cadre de cette évolution.

Quelles solutions, quelles adaptations ?

Les solutions déjà utilisées ou envisagées passent par de moindres effeuillages, voire une absence d’effeuillage pour protéger les raisins du soleil, la désalcoolisation et l’acidification des vins, et à moyen terme une adaptation de l’encépagement qui amènerait les appellations françaises à modifier leurs décrets de production. Il y a aussi la recherche de nouveaux cépages adaptés à ce nouveau contexte : « On cherche à réintroduire d’anciens cépages ou à en créer de nouveaux ou encore à en importer afin qu’ils soient à la fois adaptés à la sécheresse, qu’ils accumulent moins de sucre ou davantage d’acidité », indique Inaki Garcia de Cortazar Atauri, chercheur à l’INRA Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Viticulture et COP 21



L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération ! | Mentions Légales