Ayant grandi sur les coteaux de la Loire, j’ai le souvenir des bords de Loire de mon enfance où j’entendais parler de la levée : « Il est sur la levée ». Jamais je ne m’étais cependant trop posé la question de ce qu’était réellement la « levée » même si je savais qu’elle était liée à la vie du grand fleuve aux plages de sable, où je me baignais parfois l’été. En fait, les levées de la Loire sont les digues construites en bord de Loire en vue de protéger des crues.

Aujourd’hui près de 100 vignerons bio de la Loire sont réunis sous ce vocable qui a le mérite de permettre de comprendre aisément leur attachement et leur enracinement à leur terroir imprégné de Loire : un micro-climat lié au fleuve, terroir de coteaux façonné par le fleuve majestueux qui a creusé et élargi son cours, au long des millénaires.
La Loire est donc le trait d’union de ces plus de 90 viticulteurs bio aux vignobles septentrionaux, qui produisent des vins de la Vendée à la région Centre, en passant par le pays nantais, l’Anjou et la Touraine.
Quitte à fouiller dans la vocabulaire ligérien, un autre terme de la vie de la Loire aurait pu leur être conseillé, plus près du vocabulaire vinicole : Boire. La Loire a en effet de nombreux bras façonnés par les îles qui agrémentent son cours. Et beaucoup de ses bras se sont retrouvés au fil du temps asséchés du fait de la baisse du niveau d’eau ou pour des raisons d’aménagement. Ces bras morts portent le nom féminin de « Boire ». Une boire est un bras mort de la Loire, que l’on trouve surtout en amont de Nantes.

La « Levée de la Loire » quant à elle, et ses 90 vignerons présentent leurs vins aux professionnels lundi 4 février au Grenier Saint-Jean à Angers (Place du Tertre Saint-Laurent).