CULTURE HUMEURS VIN

Jouissance des mots, plaisir du vin

J’adore l’idée que les mots s’envolent dès lors qu’on les écrit, dès lors qu’on les dit, et qu’ils s’en vont se poser sur d’autres lèvres, sous d’autres plumes, sous d’autres tweets, sous d’autres yeux.

Ce sont aussi des mots qui peuvent flotter à la surface du vin avant de s’extraire du liquide qui les a fait naître, comme les arômes du vin, pour s’inscrire au plus profond des esprits des amateurs.

J’aime la concentration qui m’est nécessaire quand je hume ces arômes volatiles et qu’ils viennent caresser mes narines pour aller s’imprimer dans mon esprit et me rappeler qui l’ananas, qui la fraise, qui le sous-bois, la truffe ou la pierre à fusil.

C’est un exercice, quand on l’a découvert, dont on ne peut plus se passer. Et cela devient très vite une addiction à la fouille du plus profond de nos esprits, cette masturbation intellectuelle dans la recherche du plaisir de retrouver la trace de tel arôme que l’on n’arrive pas à décrire. Cette recherche incessante de la jouissance de nos neurones olfactifs, cet orgasme spirituel dont on ne peut plus se passer, c’est cela qui anime le dégustateur.

En un temps où nous sommes nombreux à croire aux bienfaits des réseaux sociaux et du partage sur internet,il faut croire que les mots du vin ne vont pas se noyer dans l’oubli des consciences. Le vin est une culture, un partage. Il faut espérer que demain, malgré la loi Evin, nous serons légion à combattre, chacun avec ses armes (mots, verre, vigne, convivialité, dégustation, …) pour que chacun autour de lui sache que le vin se goûte, que le vin se jouit et qu’il ne sert pas qu’à l’oubli.

TheBacchante


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